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Mécène du Louvre

Les restaurations

Le Gladiateur Borghèse

En 1997, Fimalac soutient la restauration du Gladiateur Borghèse, chef-d’œuvre de la collection Borghèse, l’une des pièces maîtresses de la statuaire grecque du musée du Louvre.

Cet athlète nu fut exhumé en 1609, près d’Anzio, au sud de Rome, lors de fouilles ordonnées par le cardinal Borghèse . Reconstitué en 1611 par Nicolas Cordier (restitution du bras droit manquant), il fut acquis en 1807 par Napoléon 1er.

L’identité du gladiateur reste une énigme : celui-ci fut tour à tour considéré comme un gladiateur, un pugiliste ou un discobole.

Considéré depuis la fin du XVIIIe siècle comme un héros combattant, son succès ne s’est jamais démenti. Il s’agit vraisemblablement d’une copie en marbre, exécutée sur commande romaine, par le sculpteur grec du 1er siècle avant J.-C., Agasias d’Ephèse, à partir d’un original de Lysippe.

Le Gladiateur constitue un modèle esthétique : l’audace de la composition de même que l’inscription virtuose, sur l’armature osseuse, de l’enveloppe musculaire, seront sans cesse scrutées, analysées, dessinées ou modelées par les artistes.

La restauration
La restauration du Gladiateur a été précédée d’une phase d’étude scientifique approfondie. Elle a révélé que la restauration pratiquée au XVIIe avait été très modérée pour l’époque et qu’elle n’avait pas été fondamentalement remise en cause depuis 1611.

La restauration a été guidée par la recherche d’un équilibre entre le respect de l’antique et le respect du goût pour l’antique, loin de toute purification radicale. Elle a consisté en un nettoyage modéré (allègement des couches de surface encrassées et oxydées et atténuation des taches) ainsi qu’au remplacement de certains collages et bouchages anciens par des matériaux modernes.

Après un an de restauration, le Gladiateur a pu retrouver toute sa splendeur ; il demeure ainsi un témoignage irremplaçable sur la façon dont la Rome moderne avait reçu et interprété l’un des symboles les plus sacrés du Beau antique.

Guerrier combattant dit “Gladiateur Borghèse”. Vers 100 avant J-C. Marbre pentélique. Musée du Louvre.

La Vénus Genitrix

En 1999, Fimalac a soutenu la restauration de la Vénus Genitrix, l’une des plus fines répliques romaines (Ier s. après J.-C.), d’un bronze grec (fin du Vème s. avant J.-C.).

Le mystère de l’Aphrodite du Louvre reste entier : la Vénus aurait été découverte aux environs de Naples vers 1520 et offerte à François 1er vers 1530 ; elle a appartenu à l’extraordinaire collection d’antiques de Louis XIV.

Au fil des ans et après un séjour de plus d’un siècle dans les jardins de Versailles, son état de conservation et de présentation s’était dégradé.

Cette sculpture constitue l’un des plus beaux exemples du “drapé mouillé” : elle résume à elle seule le bouleversement des valeurs de la civilisation athénienne autour du Ve siècle av J.C.

Symbole de féminité, elle révèle sensuellement le corps féminin, ce qui constitue une originalité pour cette période de l’art grec.

C’est un premier pas vers la représentation de la nudité et l’expression d’une nouvelle conception de la divinité.

Aphrodite du type “Vénus Génitrix”. Oeuvre romaine d’époque impériale. Fin du Ier ou début du IIe siècle après J.C. Marbre de Paros.

Le réaménagement de la Salle du Manège

Fimalac a soutenu le réaménagement de la salle du Manège, inaugurée le 25 juin 2004.

Le réaménagement de la salle du Manège est l’une des étapes majeures de l’achèvement du Grand Louvre. Il permet de rendre  toute sa place à cette salle historique, construite sous Napoléon III pour accueillir les manifestations équestres de l’écurie impériale, et ce, grâce à la mise en valeur de chefs-
d’œuvre illustrant le goût pour l’antique. La salle du Manège présente les collections rassemblées au XVIIe et XVIIIe siècles en France par Richelieu et Mazarin, et en Italie, par Scipion et Marcantonio Borghèse et Alexandre Albani.